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Les Mots de Nemo

19 octobre 2010

Maybe when it's two (comptine demi-rêvée)

Maybe when it's two

I'll be able to see you

Maybe when it's three

You will think of seeing me

Maybe when it's four

Or a few minutes before

Maybe when it's five

Let me one chance to arrive

Maybe when it's six

If there's something you should fix

Or when it's seven

You'll let yourself be driven

Maybe when it's eight

I'm afraid it'd be too late

Maybe when it's nine

I won't be there and it's fine

Maybe when it's ten

You will meet some other men

When comes eleven

The road leads you to heaven

Maybe when it's night

I will bring a different light

Or if you prefer

We'll never see each other

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24 septembre 2010

Beyrouth

Dimanche à 9h.

Oui, ce dimanche qui vient j'ai rendez-vous avec un avion.

J'essaye toujours d'éviter ce genre de fatalité, être en suspension dans une carlingue de plusieurs tonnes dirigée par un sombre inconnu que j'imagine toujours mort de fatigue au son de sa voix.

L'acoustique aérienne doit probablement se situer au niveau qualitatif des caisses de supermarché, ou alors c'est le niveau linguistique de notre ami commandant de bord qui trahirait une certaine lassitude.

Bref, je ne peux pas faire autrement pour atteindre l'autre côté de la mer sans perdre trois jours, donc je fais face, je vais m'envoler.

Les excuses je les ai eu, souvent fondées, mais plus aujourd'hui : ma soeur et mon père y ont élu domicile à plus ou moins long terme, quant au reste de la famille (nombreuse...si bien que j'ai l'impression de découvrir de nouveaux cousins perdus à chaque fois) je ne l'ai pas visitée depuis cinq ans et huit mois.

Il y a quelque chose comme de la résignation à prendre l'avion quand on en a réellement peur, une sorte de fatalité acceptée combinée à l'espoir de faire partie des 99,7% de vols quotidiens qui se déroulent sans encombre.

Une sorte de roulette russe avec toujours une seule balle, mais noyée dans un barillet à 50 000 coups.

Après, on peut toujours philosopher, on peut parler des risques quotidiens, des accidents de la route, des maladies, de McDonald's,... oui, on peut.

Mais dans cette grande mise en scène qui se prépare souvent des semaines à l'avance, dans ce long effort pour arriver à un aéroport extra-muros, à moisir dans la file d'attente pour l'enregistrement des bagages, dans ce café trop chaud, trop amer et payé 3,75 euros, dans ces moments où, ceinturé à cette place qui nous était destinée on regarde les pistes défiler au hublot en attendant la notre, dans tout ce spectacle il y a plus de solennel que dans un choc routier ou une glissade bananière.

J'ai mon billet pour ce spectacle.

Je vais y aller, comme un grand garçon.

Il ne faut pas que je l'oublie...pas de risque...

Dimanche.

A 9h.

 

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